The Magical, The Flesh and The Machine.






Gravity Falls, Bill Cipher.



Souvenir de Gravity Falls est un dessin animé réalisé par Alex Hirsch, un Américain un peu imaginatif, où l’on suit les jumeaux Pines en vacances chez leur oncle dans une petite bourgade aux tendances surnaturel nommé Gravity Falls.

Dipper, le personnage principal, trouve un journal répertoriant plein de créatures et de secrets à propos de la ville et ces habitant.es. Ce journal devient une obsession le poussant, lui et ses proches dans des péripéties délirantes.

Dipper Pines
Dipper Pines holding his journal.


Bien que destiné principalement aux enfants, la série trouve très facilement son public auprès des grands. Elle n’a que 2 saisons sorties entre 2012 et 2016 (puisque Disney étaient pas trop trop convaincus par le wokisme d’Alex : des flics Gay, n’importe quoi /i) mais c’est comme qui dirait « un énorme banger ». C’est ma série préférée (jamais détrôner depuis mes 8ans !), peut-être parce qu’elle est PLEINE de mystères à résoudre et de codes à décrypter, tel un ARG. En primaire j’avais monté un club d’enquête sur la série où on analysait les épisodes, recréait les carnets et on essayait de savoir « qui est l’auteur ? » et « pourquoi il ne faut pas faire confiance à Stan ? ».



Comment dire que lorsqu’en aout 2024, Alex a publié « The Book Of Bill », je me suis jeté dessus. J’ai attendu près de 2 mois avant de l’avoir enfin dans ma boite aux lettres (et je suis passé juste à côté de l’édition spéciale de Barnes & Nobles mais bon … C’est pas grave ...). Et, oh my Bill, que je ne suis pas déçu.

Dans ma frénésie de fin de lecture j’aurais envie d’écrire un avis/critique/analyse ultra détaillé sur cette masterpiece mais je vais essayer de me modérer (cette partie est précisément pourquoi je me suis décidé à mettre une barre de navigation et un chapitrage sur ce site ………….)

Mais d’abords, deux petites choses :


  • 1 D’après Alex Hirsch lui-même : tout est canon. La série, les courts métrages, les livres, les jeux, et même ses tweets ou le Reddit de Bill.



  • 2 Bien que je ne compte pas m’étendre sur le Lore et les mystères de la série, déjà parce qu’allez voir vous-même (ce n’est QUE 2 saisons soit 41 épisodes de 22 minutes soit seulement 902 minutes de visionnage soit environ 15 heures soit une journée intense de visionage ou deux journée de 7h30 ouuuu 5heures par jour pendant 3 jours …)



    la suite de ce chapitre est une
    ZONE DE SPOIL !



    Lisez à vos risque et péril, ou plutôt ne lisez pas avant d’avoir vu la série (juste 2 petites saisons de rien … ok j’arrête)
    ET lu le livre « The Book of Bill », ma source d’information principale. Eh oui, je vais spoil les informations qui y sont ainsi que quelques images du livre ? (please Disney, je vole pas votre livre, regardez, je fais même la pub pour votre série ! Fin pas trop, je fais de la pub au taf d’Alex Hirsch, regarder/ acheter pas à Disney, choper plutôt les épisodes et les scans sur internet…) (En réalité je vais contextualiser mes propos donc vous n’avez pas besoin d’avoir vu/lu pour comprendre mes idées, cependant ça me brise le cœur d’imaginer spoil une de mes œuvres préféré tout média confondu.)

    Bref, vous avez compris : je vous laisse prendre la décision de lire avec spoiler ou de skip ce sujet en entier en cliquant ici

    **SKIP**










  • Bill









    Maintenant qu’il n’y a que nous, fan de Gravity Falls (ou personnes qui ont décidé de se faire spoiler et que je juge un peu mais bon … personne n’est parfait…) :

    Commençons par une petite présentation de ce fameux Bill et de son livre :

    Bill Cipher (Bill Crypto en français mais c’est nul) est un triangle isocèle jaune, portant un haut de forme, un nœud papillon et occasionnellement une canne noir. C’est aussi l’antagoniste principale de la série Souvenirs de Gravity Falls et notamment de la seconde saison.

    Bill est une entité non genré : bien qu’il s’appelle ‘William’, (ça, c’est juste parce que c’est un antagoniste stylé *side eye Spike*), Bill explique lui-même que là d’où il vient il existe plus d’un centaine de genres.

    Son univers d’origine est en 2D mais Bill né avec la capacité de voir la troisième dimension. Il détruit alors ce monde qui n’accepte pas sa différence et se met à errer « in a space in between spaces ». Ce nouveau terrain de jeu devient son royaume et il peut y voir toutes les dimensions et les réalités alternés. Une fois sur Terre, il n’existe que dans la tête des gens avec qui il pactise : il voyage dans leur rêves et leur « inner world » et les modèle à sa guise,il peut aussi prendre possession de leur corps lorsqu’iels dorment, iels deviennent donc ses « puppets ».

    À la fin de la saison 2, Bill provoque le ‘Weirdmageddon’ à la suite duquel il sera ‘vaincu’. Puis depuis outre-tombe(?), il s’adresse directement aux lecteurices dans son ‘Book Of Bill’ pour nous raconter des anecdotes sur sa vie, son histoire, le secret de l’univers, nous donner des conseil en amour et aussi nous faire lire quelques pages de ‘Gatsby le Magnifique’ (Oui, Bill Cipher empeste le jazz, les gouttes de whiskey séchées au fond d’un cendrier en cristal et la cire pour chaussures).

    Ce livre, il le fabrique lui-même (Craft Queen) en matière cérébrale afin de pouvoir s’y exprimer et le modeler à l’image de saon lecteurice. Ainsi ce que vous y lisez n’est pas ce que j’y ai lu, sauf pour ce qui est des interludes de Stanford, ayant lui-même trouver, lu et annoter ce même livre, qui est donc un exemplaire unique.



    Book of Bill
    Book of Bill, Bill Cipher.



    Le « Gravityverse » :

    Par principe, Gravity Falls se déroule dans notre monde.

    L’existence même de The Book Of Bill en est la preuve : Bill nous parle à travers un exemplaire unique d’un livre qu’il à créer lui-même de ses propres mains !!! Il nous y parle même du Multivers et de la place qu’on y occupe, ainsi que de son arriver sur la Terre, notre Terre !

    Cependant, Bill dit à la fin du livre avoir ‘brisé le quatrième mur’ pour nous… Comment le briser s’il n’existe pas ?

    J’en déduis donc plutôt que ‘Souvenir de Gravity Falls’ (en tant que réalité) est un calque à notre dimension, un calque très proche, assez proche pour que Bill puisse nous y atteindre.

    Je paris même que nos réalités sont très similaires en termes de fonctionnement : Bill nous explique dans son livre que pour lui tout existe, des dimensions parallèles où il est bleu ou vert, la dimension ‘paradis’, celle où il a gagné lors du ‘Weirdmageddon’ …

    Pour lui la réalité n’est qu’une illusion (il le répète tout le temps) et la Terre ? Elle « exist on a weak spot between dimensions », lui permettant donc de la visiter et de visiter les rêves de ses habitant.es.

    De plus, Bill n’est pas le seul à pouvoir manier la réalité au sein même de l’univers, soi-disant le nôtre, où se déroule la série. Par exemple, dans le dixième épisode de la saison 1, un personnage de ‘fight fighters’, Rumble McSkirmish, s’extrait de sa borne d’arcade pour venir défendre Dipper contre son harceleur. Il passe d’une réalité à une autre sans n’en distordre aucune : il est toujours en 2D, a toujours la même histoire, la même apparence, et son monde à lui, dans le jeu, ne cesse pas d’exister.

    Ou encore .GIFfany, elle aussi un personnage de jeu vidéo, de romance cette fois, qui s'éprend de Soos (Mouse en français) à la manière d'une Yandere (terme japonais désignant une admiratrice obsesionelle et possessive capable d'extrême violence par jalousie). Elle s'extirpe de son CD et se déplace à travers le courent élèctrique de la ville pour pister Soos, allant jusqu'à posséder une animatronique d'une pizzeria (référence à Chuck-e-cheese, chaine de pizzeria américaine connue pour ses mascotes animatroniques antropomorphes musicaux) où Soos était en rendez-vous romantique.



    .GIFfany
    .GIFfany, Gravity Falls s2 ep5 "Soos and the real girl"








    Chuck-E-Cheese
    Animatronique de Chuck-E-Cheese








    Soos'date
    .GIFfany talking to Soos through tv screens behing his date's back.
















    (FIN DE ZONE DE SPOIL !)

    Cette série a était ma porte d’entrée dans l’univers que je bâtis. Au départ, étant un.e grand.e fan de Charmed par exemple, je regardais Gravity Falls surtout pour ses enquêtes surnaturelles. Et surement aussi un peu pour le personnage de Dipper, très trans et autistic coded et à qui je m’identifier beaucoup gamin.e. Puis Bill est apparu dans la série et avec lui, ce concept de réalités multiples, de dimensions parallèle, de portails entre les mondes.

    J’ai grandi, je suis passé.e à autre chose, ma passion des sorcières s’est transformée en passion des vampires, puis des démons. J’ai aussi transitionné et étrangement, dans un élan de dysphorie lorsque j’avais besoin de confort, c’est Dipper qui m’est revenu en tête (si vous êtes cishet vous allez rien comprendre à ce que je dis mais j’écris pour mes amix queer so on s’en fout). Je me suis replongé dedans, j’ai redécouvert ses mystères, puis encore une fois, je l’ai laissé de côté. Mais lorsqu’il était temps de choisir mes références pour cet écrit, bien sûr que Gravity Falls s’est imposé comme une évidence. J’avais besoin qu’elle soit là donc elle y a sa place.

    Au-delà de mon sentimentalisme, la nostalgie que j’éprouve face à Souvenir de Gravity Falls en fait une de mes comfort places, un endroit qui m’apaise.

    Les sentiments, les souvenirs transforme une idée en endroit.